mardi 14 janvier 2014

Tel père, tel fils


Avant de débuter le billet sur ce film, laissez-moi vous raconter la petite histoire qui a commencé avant la grande.
A l’origine, je voulais m’offrir une après-midi cinéma pour voir deux films à la suite, au MK2 Bibliothèque. Mais manque de pot ou plutôt manque d’organisation, je n’ai pas pu m’y rendre et j’ai donc opté pour une séance dans le 9 ème arrondissement au Cinq Caumartin. En effet, ce cinéma est plus proche de chez moi et je voulais y retourner, car je l’avais trouvé très sympathique et chaleureux lors de ma première visite.
J’avais donc prévu de voir le film Suzanne, l’idée de revoir Sara Forestier ne me déplaisait pas. Mais bien sûr, je m’étais tellement bien préparée, là aussi, que je suis arrivée avec 8 minutes de retard. Je ne sais pas pour vous, mais je n’aime pas commencer une séance avec même 1 minute de retard. Parfois, c’est sans conséquence, des images de paysages défilent pendant que s’affiche le générique. Mais parfois, la 1 ère minute est aussi importante que les autres et le réalisateur décide de nous narrer son histoire dès le début.
Je me retrouve donc à la caisse, le caissier m’annonce que le film a déjà commencé et comme je ne peux décidément pas repartir bredouille, il me propose de voir « Tel père, tel fils, un film japonais ».
Bon ben si c’est un film japonais, allons-y. Ce film ne m’attirait pas plus que ça, mais bon c’est la magie du cinéma, nous verrons bien.
Eh bien, cette fois-ci la magie n’a pas opérée.
Vous me suivez toujours ? Bon, allons-y pour le Topo.

Le Topo : La famille Nonomiya, apprend juste avant l’entrée de leur fils Keita, 6 ans, à l’école, qu’il n’est pas leur fils. En effet, l’hôpital a malencontreusement échangé deux enfants à la naissance.
La question ne se pose pas, les parents doivent se rencontrer et organiser au plus vite l’échange des enfants, afin que chacun retrouve le sien, celui qui porte son sang.
Tout le film va donc s’articuler autour de ces « pseudos » retrouvailles où la découverte de l’autre enfant, des autres parents, des modalités de l’échange, vont devenir le quotidien et l’enfer de ces deux familles. Toute la question sera de savoir si elles vont réussir à s’affranchir des conventions sociales traditionnelles pour trouver le meilleur équilibre pour elles et leur enfant.
En plus de la longueur du film, (les japonais pensent-ils que seuls les bons films doivent se réaliser en 2 h voire plus ?), je n’ai pas réussi à m’accrocher aux différents personnages et au message que le réalisateur voulait nous faire passer.
Toute mon attention a été prise par le père de famille Nonomiya, caricature du pater familias japonais, sûr de lui et des décisions qu’il prend et qu’il fait subir à son entourage. Je n’ai pas pu voir sa fragilité, ses doutes, le poids de sa propre histoire familiale dans ses errements paternels. Je les ai bien devinés mais il y avait quelque chose qui m’empêchait de les ressentir pleinement. Le jeu des acteurs a quelque chose de « figé » qui n’aide pas du tout à apprécier le film. Je ne sais pas si c’est le côté « japonais » qui veut ça (Vous spécialistes, n’hésitez pas à m’éclairer). Si on côtoie une pluralité de sentiments du début à la fin, on n’arrive pas à les percevoir vraiment. C’est frustrant. Tout reste en suspens.
Le sujet est bien choisi mais malgré les tentatives du réalisateur pour m’attirer dans son histoire, je n’ai pas pu y adhérer.
Sachez tout de même que le film a obtenu le Prix du Jury au Festival de Cannes 2013.

Voilà pour mon samedi cinématographique et la prochaine fois, j’essaierai de ne pas arriver en retard.



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