dimanche 18 mai 2014

Mais qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?



Mais qu’est ce que c’est que cette blague ?!
Alors comme ça tout le monde s’entend pour déclarer que ce film est incroyable et que c’est un véritable succès?
Comme beaucoup de personnes, je suis allée voir ce film, encouragée par les critiques (plus que) positives des journalistes. Et je ne suis pas de leur avis.

Le topo : Les Verneuil, famille bourgeoise vivant en province, ont quatre filles. A leur grand désespoir, trois d’entre elles se marient avec des hommes d’origine ou de confessions différentes de leur attente. Leurs gendres sont arabes, juifs et chinois. Ils misent donc tout sur leur fille cadette, encore célibataire pour se marier avec un homme de bonne famille française et catholique.

Je n’irai pas par quatre chemins. Le film est bon mais c’est tout. Il n’est pas extraordinaire, merveilleux, magique, magnifique. Il est juste bien.

Bonnes impressions:
  1. Le thème est bien choisi, traiter des différentes populations qui vivent en France avec leurs différences et leurs similitudes.
  2. Vouloir par le biais du cinéma, tenter d’expliquer que le racisme est le problème de tous.
  3. Tenter de casser les idées reçues et les a priori par l’humour .
  4. Permettre à de jeunes acteurs de faire leur premier pas dans le cinéma.
  5. Créer une comédie qui est au goût de tous et qui rallie tous les âges.
Mauvaises impressions
  1. Le jeu des acteurs. Il n’est pas toujours au point.
  2. Le rythme est très inégal. Les deux premiers tiers du film sont…ennuyants.
  3. Les situations drôles sont parfois trop poussées. Au lieu de rire, on sourit.
  4. Je n’ai pas réussi à ressentir une prise de conscience. Le message que veut faire passer le film est noyé dans des gags à tout-va.
  5. La comédie n'est pas calibrée. Et j’ai l’impression que c’est un grand défaut du cinéma français.

Pour moi, ce film à tout juste la mention passable : bravo pour les efforts fournis mais peut mieux faire.

Joe



Tye Sheridan ? Le connaissez-vous ? Laissez-moi vous le présenter. C’est mon nouveau chouchou.
Cet acteur de 17 ans tient la vedette du film Joe au côté du grand Nicolas Cage. Ce nouveau phénomène a déjà retenu mon attention dans le magnifique film Mud. Il incarnait un adolescent dont la vie basculait entre une vie familiale agitée et des déceptions liées à des amitiés et des amours impossibles. Déjà son personnage était empreint de maturité, de sagesse et de courage.
Ce sont ces mêmes qualités que l’on retrouve dans Joe.

Le topo : Joe (Nicolas Cage) est un homme dans la force de l’âge qui mène sa vie tranquille. Il embauche un jeune homme et son père dans son entreprise de déboisement, lorsqu’il découvre que le jeune Gary (Tye Sheridan) est un SDF qui vit avec sa famille dans un grand état de pauvreté. Des liens d’amitié s’établissent entre les deux hommes. Mais les mauvais traitements qu’inflige le père de Gary à son fils vont pousser Joe à sortir de sa réserve et à tout faire pour sauver son nouvel ami.

Sans équivoque ce film n’est pas le film de l’année. Lorsque j’ai vu la bande-annonce, je me suis dis, « ok, j’irais le voir, mais bon, ce n’est sûrement pas une pépite ». C’est ce que j’appelle un film gentil ou encore un film bateau : ni génial, ni nul. Le film bateau a des bons arguments pour m’inciter à aller le voir tels que, des bons acteurs, une bande-annonce qui donne envie ou pourquoi pas une bande-originale attendue. Ce genre de film n’a pas de scénario inédit et n’est en rien original dans les sujets qu’il aborde. Mais je lui trouve quand même quelque chose de « gentil ». Le film gentil peut aussi bénéficier de la conjoncture du moment. Si les films proposés à l’affiche sont « bof », forcément le film gentil aura toute ma préférence.
Dans le cas de Joe, ce sont les acteurs, qui m’ont poussé à aller le voir.
L’action se déroule aux Etats-Unis. Joe un homme apparemment sans histoire et travaillant dans le déboisement, engage Gary. Très vite il se rend compte que Gary est SDF et subit des mauvais traitements de la part de son père. Nous découvrons aussi que Joe, sous une apparence de vie tranquille, a lui aussi ses problèmes à gérer. Un séjour en prison, des pulsions violentes qu’il a du mal à réfréner, une addiction à l’alcool. Compte tenue de tout cela, Joe qui s’attache de plus en plus à Gary, à du mal à prendre position et à agir en conséquence. Mais tout change le jour où Gary vient demander de l’aide à Joe complètement bouleversé. Cette fois-ci son père menace la vie de toute la famille.
Tout ce film est ancré dans la violence. La mort est à tous les coins de rue, tout le monde tue et même les arbres, les chiens et les biches meurent. De plus en plus de film, se déroulant aux Etats-Unis nous montrent la face « noire » et désespérée des banlieues et campagnes américaines. (Mud, Night Moves, Last Days of Summer, Les Brasiers de la colère etc.). Loin des lumières de New-York ou de Los Angeles, certains réalisateurs semblent vouloir casser l’image du Rêve Américain et nous montrer une autre réalité. Violence, solitude, drogue, chômage etc.

Il me semble que ceci est une bonne chose. Le cinéma c’est bien, mais lorsqu’il tend à se rapprocher de la réalité c’est mieux.

dimanche 11 mai 2014

Top 10 des situations embarrassantes au cinéma

Je suppose qu’il vous est arrivé de vous retrouvez dans une situation embarrassante ou inconfortable au moins une fois dans votre vie. Moi aussi. Et de temps en temps cela m’arrive aussi au cinéma. 
Petite liste non-exhaustive des situations embarrassantes cinématographiques.
  1. Mon voisin s’endort ; c’est déjà assez bizarre comme ça surtout quand il se met à ronfler.
  2. Mon voisin s’endort alors que le film n’a pas commencé.
  3. Faire lever toute une rangée pour s’installer alors que le film commence.
  4. Faire lever toute une rangée pour aller aux toilettes en plein milieu du film (un aller-retour donc).
  5. Faire tomber tous ses popcorn et autres sucreries. Les Maltesers roulent super-bien sur la moquette. Et s’écrasent bien aussi.
  6. Avoir une ou deux personnes à côté de soi, qui refont le film à haute voix. Soit ils se prennent pour les personnages principaux, soit ils nous prennent pour des cons à donner pleins d’explications inutiles.
  7. Arrivée pile au moment où la lumière s’éteint. Je me retrouve alors comme une pauvre fille au milieu de la salle attendant que l’action se déroule pour avoir de la pénombre.
  8. Avoir comme voisins, un couple qui s’embrasse avec tous les petits bruits qui vont avec.
  9. Avoir un voisin qui ne sent pas bon.
  10. Rire spontanément et très fort à une scène alors que personne d’autre ne rit.
  11. Enlever ses chaussures et les remettre très vite après…

Le Promeneur d'oiseau




Avez-vous déjà été en Chine ? Moi oui. Hier soir de 17h40 à 19h20. J’ai eu le plaisir de voir "Le Promeneur d’oiseau" au Cinéma des Cinéastes. Un merveilleux voyage.

Le topo: Renxin, petite fille âgée de 10 ans environ, se rend en vacances dans le village natal de son grand-père. Ce voyage s'est fait inopinément, suite à l’accord donné par la maman de Renxin. Le contexte familial est particulier.
En effet, le père de Renxin est fâché avec le grand-père Zhigen parce que il y a quatre ans, il avait emmené Renxin au marché aux oiseaux, lui avait lâché la main et avait momentanément perdu sa petite-fille. Tout le film est articulé autour de la passion de Zhigen pour les oiseaux et les conséquences qu'elle entraîne pour sa famille.

Je ne savais pas de quoi parlait le film. J’y suis allée par pure curiosité. Et encore une fois mon flair cinématographique ne m’a pas trompée. Ce film est une réussite !
Prenez un grand-père, un couple qui se détache, une petite fille gâtée et capricieuse, un pays vaste de 9 millions de km2 et un oiseau. Ajoutez-y une incompréhension veille de quatre ans, des foyers où la parole et l’échange ont remplacé les téléphones portables et une promesse faite il y a vingt ans suite à la perte de l’être aimé. Tout cela est le synopsis du film "Le Promeneur d’oiseau" et surtout le début d’une très belle histoire. Une histoire dans laquelle des paysages à couper le souffle se mêlent aux chants d’un oiseau, une histoire dans laquelle les personnages d’une même famille se retrouvent enfin.
La petite Renxin est très malicieuse et capricieuse. Gâtée par les cadeaux de ses parents et l’attention que lui donne tout son entourage, elle se montre impolie et agaçante face à son grand-père. Celui-ci fait preuve d’une patience sans faille et supporte sans broncher toutes les facéties de sa petite-fille. Il l’emmène donc faire un voyage pour se rendre sur la tombe de sa grand-mère. Ce voyage sera l’occasion d’un rapprochement entre le grand-père et sa petite fille. A bord d‘un train, d’une barque, d’un avion, d’un bus, ou à pieds, nous sommes les témoins de leur petite aventure. Nous assistons avec eux aux merveilleux spectacles de la Chine agricole. Champs de riz, plantations de thé à perte de vue… Ce film est un plaisir des yeux et nous permet d’apprécier l'autre Chine, loin de la ville, des tours immenses (le père de Renxin est réputé être le meilleur architecte de Pékin) et de la foule assourdissante. Au-delà de ce merveilleux spectacle des yeux, il y a la magie de la réconciliation entre la petite-fille et son grand-père puis entre le grand-père et son fils. La répartie de Renxin et son apparent je-m’en-foutisme se relèvent être une vivacité et une intelligence à toute épreuve. C’est finalement elle qui parviendra à aider son grand-père à honorer sa promesse, son père à se réconcilier avec son propre père et ses parents à retrouver la voie du dialogue.

Une impression de fraîcheur, de repos et de vraies valeurs émanent de ce film. Il m’a donné envie de me rendre en Chine et de découvrir son côté « naturel et traditionnel ». Il nous donne une bouffée d’air frais et nous prouve que les valeurs simples et familiales ont toujours leur place de nos jours. En témoigne, l’échange d'un iPad contre un oiseau. Vous êtes interpellés ? Alors courez voir ce très beau film.

jeudi 8 mai 2014

The Amazing Spider-Man : le destin d'un héros.



C’est avec une profonde tristesse que je vous annonce la fin de la jolie Gwen Stacy, alias Madame Spider-Man, alias Emma Stone, alias la belle fille aux beaux yeux.
J’en suis encore toute retournée. Je ne connais pas l’histoire originale de l’homme-araignée, ni ce que ses pères fondateurs avaient prévus pour lui, mais franchement, cette fin-là ne me plaît du tout.
Nous qui sommes habitués à des fins heureuses, des héros toujours gagnants et des méchants enfermés en prison pour la fin des temps, nous voilà confrontés à la disparition de la belle Gwen! Résultat : Spiderman pleure et souffre, il ne veut plus défendre la veuve et l’orphelin et ça (me) nous déchire le cœur.

Les supers-héros ont-ils décidés de faire la révolution ? Veulent-ils nous faire comprendre que même au cinéma, la mort à parfois le dernier mot ? Peut-être que les réalisateurs ne veulent plus de fin trop faciles, qu’ils veulent surprendre le spectateur, que sais-je ?
Moi je veux bien, mais qu’est-ce qu’il croit Spider-Man ? Il devait faire son boulot jusqu’au bout et sauver Gwen. Du début à la fin du film, il saute, cours, vole, se prend des balles, des décharges électriques, se cassent vingt fois, cent fois la figure et se relève. Et au moment important, au moment de sauver LA personne, il échoue.
Mais peut-il vraiment tout contrôler ? Non, bien sûr. Il fait ses propres choix, il choisit l’amour, il choisit de suivre son destin, de rester fidèle à ses convictions, parfois avec de très lourdes conséquences.
Dans ce Spider-Man, il se défait du passé pour mieux affronter son avenir, il est sans cesse en opposition face aux personnes qui l’entourent (son ami, sa copine, sa tante, les personnes qui croient en lui). Il est en pleine construction, en pleine maturité.

J’aime cette génération de supers-héros. Spider-Man, Batman, et même le grand Superman. Ils sont présentés sous leurs nouveaux jours. Ils sont tout autant forts et faibles à la fois. On peut aisément identifier chez eux nos peurs et nos failles humaines. Et ça les rapproche de nous. De ce point de vue, on peut nous aussi nous prendre pour des supers-héros. Et vous, lequel choisiriez-vous ?

Mention spéciale: Au super casting de choc. Andrew Garfield incarne parfaitement l'homme-araignée. Le couple Emma Stone / Andrew Garfield nous fait craquer et on ne pensait pas que Jamie Foxx pouvait être aussi méchant.
Dane DeHaan, qui joue le rôle de Harry Osborn m'a fait une bonne impression. Il avait déjà crevé l'écran dans le film The Place Beyond the Pines avec Ryan Gosling. Encore un jeune acteur sur lequel il va falloir compter ses prochaines années. Tous comme Emma Stone et Andrew Garfield d'ailleurs!

mardi 6 mai 2014

MK2 et un de plus! (The Grand Hotel Budapest)


C’est avec un peu d’appréhension que je suis allée voir ce film. Imaginez-vous, je ne savais pas s’il était encore en salles, à dire vrai, je l’avais un peu oublié. Je n’avais pas fait la liste des films que je n’avais pas vus durant la période du Carême (trop dur). Je ne savais plus avec exactitude ce que j’avais manqué ou pas. En voyant que le MK2 Bibliothèque le proposait encore, je me suis réjouie et en ce 1er Mai, je me suis dépêchée d’aller le voir.
Dans ma précipitation, je me suis ruée vers l’habituelle entrée du MK2 Bibliothèque. J’ai été surprise de ne pas voir le film au programme. En me renseignant, on m’a indiqué qu’en fait le film était diffusé dans une salle annexe, situé dans le nouveau cinéma MK2, dans les nouveaux bâtiments aménagés de la BNF.
Vite, vite, sous la pluie battante, je descends, entre dans le nouveau ciné, situé à quelques mètres seulement et j'entre dans la salle dédiée au film.
Encore une fois, c’était moins une. Il faut croire que j’aime arriver systématiquement en retard ou à la limite de l’être. Ca fait peut-être parti du plaisir. Si je n’arrive pas à l’heure pour un film, j’attends tout simplement celui qui est diffusé dans les minutes qui arrivent. Le dicton, un de perdu, dix de retrouvés, prend tout son sens lorsque je vais au cinéma.  
J’aurai l’occasion de visiter ce nouveau venu la prochaine fois que j’aurai le plaisir d’y retourner, je pourrai vous donner plus de détails et pourquoi pas je posterai quelques photos…


Bien sûr, je vous invite vivement à vous y rendre et à découvrir ce nouvel espace cinématographique à Paris. Un de plus.